L'affaire Anelka : l'équipe de France qui perd la tête
Depuis la une de l'Equipe avec l'insulte d'Anelka, l'équipe de France a totalement perdu pied. Le sol s'est plus que fissuré sous eux, il s'est écroulé. Personne ne s'attendait à un tel tremblement de terre. La visibilité d'autant de maux de tête est bien une première dans l'histoire des bleus. A cause de cela, chacun y va de son commentaire et apporte sa science infuse, aggravant la situation. Devant ce déchainement, une prise de recul ne ferait pas de mal.
Cette affaire permet-elle de se défouler et d'exprimer ses plus viles pensées, même s'il s'agit d'énormes et gerbants amalgames ? Oui. Du monde s'est bousculé au portillon pour traiter Anelka, Abidal ou encore Gallas de « racaille. » Julien Chieze, journaliste à Gameblog, a écrit sur son facebook « L'Equipe de France me donne envie de vomir... la tête de Zidane, la main de Henry, le niveau de jeu minable et maintenant les putchs... voilà le cheminement logique lorsqu'on passe tout à des racailles millionnaires ! » Un honte, de part son statut de journaliste et l'importance que lui accordent des lecteurs. De même pour les députés de l'UMP ou encore Finkielkraut, qui, à l'antenne d'Europe 1, en a profité pour critiquer l'origine ethnique des joueurs (« génération caillera », « division ethnique ») plutôt que les faits. Fadela Amara, la secrétaire d’État à la Ville, fait bien de rappeler cette « tentation d'ethniciser. » les maux des bleus. Il éloigne du vrai débat. Aucun ne s'est plaint ni des origines ni du milieu où des vainqueurs de 1998, 2000 ont grandi : Thuram, Henry, Zidane, Vieira, Makelele. Quand l'équipe de France gagne, on se tait, quand elle perd, on mélange tout et n'importe quoi, c'est ça ? (...)