Ma sélection musicale de la semaine (partie : 1 ?)

25 janvier 2008

Ma sélection musicale de la semaine (partie : 1 ?)

Identité Crescendo : Nomade de l'intérieur ; Rocé

Rocé... Je l'ai connu par son clip besoin d'oxygène vu sur un site de rap ou sur le topic rap français de Gamekult. Jolie claque. Nul besoin de discuter, c'est le rappeur français le plus écouté par mes soins d'après Lastfm. Place méritée. De tout l'album excellent de A à Z, Nomade de l'intérieur se démarque un peu. D'un autre coté, quoi de plus normal, le premier couplet me concerne (ait ?) aisément. << Trop d’ remises en question, font de la question ta seule route/ Doute de ton pouvoir, tu donnes pouvoir à tes doutes >> ont résonné dans ma tête perpétuellement. Suivi d'une belle métaphore filée d'une ville dans notre crâne qu'on se doit de protéger pour ne pas céder à la folie. Du bon texte, en somme !

Double Chill Burger : L'encre De Nos Plumes ; Chiens De Paille Feat. Akhenaton, Oxmo, Veust Lyricist

Une flopée de rappeurs de qualité sur l'encre de nos plumes où toutes les rimes doivent finir par i. Bien. Le morceau est excellent, cependant un seul élément mérite d'être souligné. La performance d'Akhenaton. Les autres réalisent un boulot tout à fait honorable. Bonnes rimes, bon texte. Cependant, Akhenaton a aimé ce son d'après un des membres de Chien de Paille à un point où il se l'est approprié. 2 minutes d'égotrip. 2 minutes de phrasés magnifiques. 2 minutes de classe à l'état pur, 2 minutes où on comprend clairement qu'il est le maître sur le son. << je lâche des 16 qui défient les lois de la physique/Ouais ça vient de Nas, un seul tarif : c'est couplet mythique >>, << J'suis pas là pour te braquer, mais pour te fourguer six kills >>

Tragédie d'une trajectoire : Qui sont-ils ; Casey

Seule, et rare, femme que je possède dans la catégorie hip-hop, Casey se range plutôt dans le rap connu de tous. C'est-à-dire le rap caillera qui parle de la cité, que la majorité des gens n'apprécie guère. Ils ratent quelque chose, les pauvres - pas toujours, toutefois. Restituons le contexte, ce album est sorti en novembre 2006. La date des élections présidentielles était en mai. Cela relève donc d'une évidence qu'une des dernières parties de la musique vise Nicolas Sarkozy. Le final où elle termine par un <<...voilà ce que ton programme présidentielle propose >> est éloquent sur la personne visée. Casey révoltée, agressive attaque avec insolence l'état français. Et, malgré le classicisme du thème, elle le fait bien. Qui s'en plaindra ?

Vegetal : En cendres ; Emilie Simon

Âgée de 30 ans, à l'heure actuelle, il semblerait que la demoiselle se soit occupée de tout sur son disque. Emilie Simon a navigué entre les différents métiers (auteur/compositeur/interprète). Bravo, à elle. Ce que j'apprécie beaucoup dans cet album, ce sont les paroles. L'expliquer concrètement relève d'une tâche ardue. Je suis peut-être fou, mais dès que je l'écoute, ses rimes m'apaisent. Comme si elle avait choisi minutieusement chaque mot pour sa résonance, sa prononciation. Ajouté le bruit des flammes, cela donne une belle et douce musique.

Bara no seidou : Saikai no chi to bara ; Malice Mizer

A chaque écoute, les images reviennent instantanément. Il pleut, une jeune fille tient une boite à musique. Elle est seule, triste. Les gouttes tombent à flot, frappent le sol. Abandonnée de tous, elle fait face à une gigantesque cathédrale. Quand se met à jouer le piano à la vingt-deuxième secondes, tout se précipite ! Le temps semble s'accélérer. Le ciel s'assombrit, la foudre s'énerve et elle résonne au alentour à chaque cri. Devant, la jeune fille, tenant sa boite à musique et un nounours usé, deux jeunes hommes s'apprêtent à s'affronter dans un combat sanglant. Enfin bref, je ne continuerai pas, mais cette musique m'inspire. Elle me fait totalement effet quand je suis dehors et qu'il pleut. A la limite de la transformation. Puis dès qu'on est à la troisième minutes, c'est l'apothéose de la beauté. Les violons (dites-le-moi si je me goure d'instrument) interviennent aboutissant à ma totale transcendance. Je vous jure. Déjà qu'être sous la pluie me met de bonne humeur, et me redonne de la motivation avec de l'énergie. Alors la pluie + la musique à partir de 02:56 mon esprit s'évade entièrement. Saikai no chi to bara entre parmi les musiques que j'ai vraiment vécu.

Metal Gear Solid 3 Snake Eater Original Soundtrack : Don't be Afraid ; Rika Muranaka

Voici une des meilleures musiques de l'OST de MGS3 qui, d'ailleurs, ne semble pas figurer dans le jeu. Pourtant... si ! Quand Snake et Eva se câlinent, à la fin. Malheureusement, elle ne réussit pas à rendre la scène incroyablement belle et remplie d'émotion. Tout cela à cause du volume de la musique, il est bas. Trop bas. Je lave cet affront en l'incluant dans cette liste. Du blues. Du blues de qualité. Musique déprimante à souhait, teinté d'un optimiste béat. Don't be afraid entre aussi dans la catégorie de ces rares musiques que j'ai profondément senties. Ces simples paroles << how can you said goodbye, my love >>, << When we haven't even said hello >>, <>, <>, <>, << how can you go on living in the past >> sous le rythme du piano, de la contrebasse (?) et du saxophone (?) suffisent à être merveilleusement mélancoliques. Cependant, la vraie force de la musique se situe dans l'émotion que Rika Muranaka parvient à nous faire ressentir. Ses mots ordinaires sortis de la bouche qu'autrui se métamorphose lorsque la chanteuse les prononce. Elle y croit. On y croit. J'y crois.

(A la semaine prochaine peut-être pour d'autres titres. Ca me servira d'entraînement, parce que j'en ai sérieusement besoin pour des articles sur du métal progressif ou du rock. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai rien mentionné. Si vous avez des sites musicaux en rapport avec ce style et sympas à me filer, je suis preneur.)

Fate

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