Le virus de l'insatisfaction
Je suis victime d'un grave syndrôme : l'insatisfaction. Dès l'écriture d'un texte, il suffit de lire les deux premières lignes pour les effacer juste après. Tous les mots rédigés par mes soins ne me satisfont plus. C'est grave, effrayant, crispant. << Comment peut-il dans ce cas avoir eu une mise à jour ? Ton texte a dû te convenir pour le publier.>>, tempérez-vous. Je vous l'accorde partiellement. Ces quatre lignes m'ont assez plu, même si une pointe d'hésitation s'est faite ressentir. Mais cela a nécessité plus de cinq heures. Abasourdi ? Réaction normale.
En
analysant la raison pour laquelle cela m'a pris autant de temps, on
trouve la correction. En plus d'écrire plusieurs
versions, j'ai changé fréquemment les mots (emploie
de synonymes), les tournures, etc. C'est un travail long, mais est-il
utile ? Entre les différents brouillons de ma précédente
mise à jour – dans les commentaires -, y-a-t-il une vraie
(r)évolution ? Il ne me semble pas.
Alors
à quoi bon m'échiner à travailler mes phrases ?
A long terme la différence commencera à apparaître.
Hypothèse plausible et choisie. Me rendant ainsi victime de ma
propre ambition et de ce court billet. J'ai l'impression que tous mes
textes sont << mauvais >>, dans le sens : banal.
N'importe quel lambda
en est capable. Dois-je relativiser ? Comme mon amie l'indique : <<
on ne voit pas toute la valeur des choses qu'on a devant nos yeux.
>>. Probable. Ou << mieux t'écris, mieux tu
penses que tu peux faire mieux. >>
souligne Tvz, pour résumer le phénomène
d'insatisfaction. Peut-être, voient-ils juste ?
Fate