Faux-cul. Chapitre 3 : La salle des morts, la cantine...
Encore un nouveau jour en enfer, que c'est
dur. Je ne sais pas si je pourrais tenir une année en voyant sans arrêt ces
têtes infâmes. Et je ne parle même pas de leurs conversations ou encore de leur
voix. Horrible. L'heure de français s'est enfin terminée et c'est le moment de
manger à la cantine, car j'habite trop loin du lycée pour faire l'aller-retour
et je n'ai pas que ça à foutre. Puis il faut vraiment être débile pour se taper
tout ce chemin. Ce qu'est un certain Cyril, il aime courir tous les matins
alors qu'il pourrait bouger son tas d'os pour prendre le bus. Mais non, il se
fatigue tous les matins pour prouver je ne sais quoi. Au moins ça lui fait une
petite réputation qui lui permet d'exister. Que voulez-vous, ce type est un
tâche c'est pour ça qu'il est noir. Logique. Il n'a pas eu de chance : laid et
noir, où comment être célibataire à vie. Mais assez parlé de lui, il est temps
que je retrouve les autres déchets humains pour manger à la cantine et ils sont
tous là, enfin.
On attend tous devant la porte où se trouve un
tas de "trucs" bruyants à souhait, sauf que la chose qui irrite le
plus mes oreilles, parmi tout le brouhaha, est la surveillante. Une sorte de gothique
sans style avec la laideur en plus. Que dis-je ? Toutes les gothiques sont
moches d'où leur appartenance à une catégorie précise. Un peu comme les skateurs
qui sont des déchets rejetés par leurs semblables. Etonnant ? Non, même chez
les ratés une hiérarchie a été inventée. Du plus moche au plus moche. M'enfin
revenons au plus important la cantine... Je passe la salle, je mets ma carte
dans une sorte de fente qui ne ressemble à rien. Elle dégage une odeur
répugnante et on peut voir des toiles d'araignées, à croire que les dames de
ménages ne servent à rien. On ne les paie pas pour ne rien foutre, ça, c'est le
travail des élèves ou des professeurs. Bref, je prends mon plateau où un cafard
prend du bon temps jusqu'à que je passe le plateau à la stupide de la classe :
Virginie. Elle me remercie puis voit, enfin, l'insecte à quatre pattes, et à ce
moment-là, elle pousse le cri le plus aigue que j'ai entendu de toute ma vie.
Ensuite elle balance le plateau derrière-elle avec le cafard dessus. Je suis
content, j'ai accompli quelque chose de bien pour une fois, Satan me
remerciera. Après avoir vu et choisi la nourriture de Dieu - c'est-à-dire
quelque chose d'infâme -, je peux enfin
m'asseoir à une table avec mes "amis". Je pénètre dans la salle et on
voit une tonne d'élèves tous aussi répugnants en train de manger. Je n'arrive
pas à percevoir le début d'une conversation, il y a tellement de bruits. Cela
ressemble même à une réunion de porcs à cause de l'odeur nauséabonde que dégage
la salle. D'ailleurs elle et la transpiration ne font qu'un. Et le pire dans
tout ça, c'est que je suis probablement le seul à remarquer quelque chose car
même mes amis ne sentent pas l'odeur. Il faut avouer qu'ils n'en sont pas
capables, faudrait qu'ils arrivent à comprendre une histoire avant d'avoir la
capacité de sentir. En fait la cantine, c'est la réunion des abrutis chroniques
et je ne fais pas parti de cette catégorie. Alors je décide de lancer mon
plateau sur un élève et je m'en vais... La prochaine fois que je mange à la
cantine, je m'équiperai d'une combinaison anti-con...
Fate, pas les cons même si vous l'êtes tous...